adoption des apps d'entreprise

Développer une application d’entreprise est un énorme challenge pour de nombreuses sociétés. C’est un projet cher, sur lequel il ne faut pas se louper. Il n’est pas rare de se perdre en chemin, et d’oublier l’objectif principal : celui de résoudre un problème chez ses collaborateurs. Dans de nombreux cas, cela résulte par une faible adoption de l’app chez les utilisateurs potentiels. Voici les 5 points clés sur lesquels vous devez vous concentrer pour assurer le futur succès de votre app.

Les apps d’entreprise (également appelées applications B2E – business-to-employes) sont devenues le nerf de la guerre pour un grand nombre d’organisations. Pour cause, elles permettent à vos collaborateurs d’optimiser leur productivité, de travailler de façon plus efficace et de gagner en temps ainsi qu’en flexibilité. Cependant, le fait d’avoir créé une application d’entreprise ne signifie pas que vos employés vont forcément l’utiliser. Bon nombre d’apps, qui auront pourtant nécessité des heures de réflexion et de travail, ainsi qu’un budget parfois conséquent, ne seront jamais utilisées par les employés visés. Pourquoi ? Comment éviter un flop ? Et comment faire en sorte que les collaborateurs visés deviennent accros à votre application ? Voici donc nos 5 points essentiels à prendre en compte pour faciliter l’adoption de votre future app par ses futurs utilisateurs.  

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1.         L’importance du « purpose »

Le fait de lancer une application d’entreprise représente des coûts et du temps/homme non négligeable. Si vous croyez que vous allez pouvoir externaliser intégralement la conception de votre app sans trop vous poser de questions, et de commencer à vous y intéresser sérieusement une fois que se posera la question du déploiement, vous vous trompez lourdement. Avant même de vous lancer dans la conception, et de faire intervenir des équipes (internes ou externes) de designers et de développeurs, vous devez vous poser quelques questions essentielles en rapport avec le « purpose » intrinsèque de l’application. Les voici :

  • Pourquoi cette application est-elle importante pour les collaborateurs visés ?
  • De quelle façon est-elle censée les aider dans leurs missions quotidiennes ? Leur sera-t-elle vraiment nécessaire ?
  •  L’adoption sera-t-elle facile ? Ou leur prendra-t-elle beaucoup de temps et d’énergie ?
  • Les réfractaires à l’adoption pourront-ils continuer à faire leur travail exactement de la même manière qu’avant – ou alors seront-ils en très peu de temps handicapés par rapport aux utilisateurs ?

Si vous n’avez pas encore de réponse précise à ces quelques questions, vous n’êtes pas encore prêts à vous lancer dans la conception.

2.         L’UX sinon rien

Quel est le point commun entre TOUTES les applications que l’on trouve dans les tops des apps les plus téléchargées de n’importe quel app store ? Elles ont mis le paquet sur l’expérience utilisateur, tout simplement. A une époque où la majorité de vos collaborateurs possède un smartphone de qualité, et utilise – dans le cadre privé – des applications qui sont développées par les meilleurs designers du monde, et qui lui proposent une interface simple et facile à utiliser, vous ne pouvez en aucun cas déployer une app proposant une piètre expérience. Alors certes, cela a un vrai coût – les UX designers ne travaillent pas gratuitement – mais on vous assure, ça en vaut la peine ! Si votre UX est aussi fluide que celle de Candy Crush ou de Tinder, vos collaborateurs seront conquis, et votre app sera un carton ! Cependant, si vous proposez à vos équipes une UX digne de Windows 95, vous pouvez être sûrs que votre lancement sera un coup d’épée dans l’eau…

3.         Beta-testing et early adopters (l’accompagnement en amont)

Pour aider vos collaborateurs à appréhender votre produit, rien de tel que de les impliquer (au moins en partie) à sa conception ! C’est ce qu’on appelle le « beta-testing » : il s’agit de faire tester les toutes premières versions de l’application (pas encore totalement terminée) par des utilisateurs précoces (les fameux « early adopters »), pour que ces derniers puissent donner leurs feedbacks en direct, et de cette façon influer sur la manière dont l’app sera conçue. Évidemment, les early adopters ne pourront pas vous guider dans votre purpose initial, mais ils pourront vous aider à affiner les différentes fonctionnalités de façon concrète. Il peut s’agir par exemple d’un bouton manquant pour passer d’une feature à une autre. Il peut également s’agir d’éviter à mettre trop de fonctionnalités – ce qui arrive plus souvent qu’on ne le pense. Plus largement, ils auront un regard plus objectif sur votre projet, n’ayant pas la tête dedans depuis sa conception comme vous.  Enfin, ces utilisateurs précoces seront les meilleurs ambassadeurs de votre app auprès du reste des équipes, ce qui est loin d’être négligeable.

4.         Soutenir les utilisateurs dans l’adoption (l’accompagnement en aval)

Une fois que l’application est déployée, l’essentiel reste à faire : il faut accompagner les futurs utilisateurs afin d’être sûr que l’adoption se fait dans les meilleures conditions possibles. Tout d’abord, il faut qu’ils comprennent bien à quoi sert l’app. Ensuite, il faut qu’ils assimilent le fait que l’adoption sera simple et efficace, qu’elle sera rapide et qu’elle leur fera gagner beaucoup de temps à l’avenir dans leurs activités. À ce stade, les moyens existants sont divers et il faut parfois en tester plusieurs. Il y a la possibilité de leur proposer des sessions de coaching, mais également des webinaires, des vidéos de e-learning… Chacune de ses options a un coût, il faut donc la sélectionner de façon judicieuse pour ne pas produire du contenu qui ne servira à rien. Il y a également la possibilité de proposer des récompenses aux premiers (exceptés les early adopters qui l’ont déjà) qui téléchargeront l’application, ou encore la possibilité d’être associés aux early adopters et de pouvoir, eux-aussi, être identifiés au sein de l’entreprise comme des précurseurs.  

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5.         La simplicité avant tout

Et c’est probablement le point le plus important : qui ne s’est jamais retrouvé face à cette nouvelle « solution » soit disant révolutionnaire proposée par le chef d’entreprise, ou le manager, qui s’avère être extrêmement compliquée une fois que l’on commence à s’y plonger ? Qui n’a jamais vu passer une application d’entreprise bourrée de bonnes intentions en théorie, mais seulement beaucoup trop complexe en pratique ? Lors de la conception d’une application d’entreprise, l’un des principaux challenges est de répondre exactement aux besoins, au « purpose » (comme vu plus haut). Mais certainement pas de développer un joyeux fourre-tout qui permette de faire tout à la fois. Pourquoi ? Parce qu’à part de rares exceptions, ça n’existe pas ! C’est exactement la raison pour laquelle l’immense majorité des applications que vous utilisez se limitent à résoudre un seul problème, et ne mélangent pas tout. Pour les applications d’entreprise c’est exactement la même chose.

Donc n’oubliez pas : le purpose, l’UX, le beta-testing et l’accompagnement des utilisateurs, et, bien sûr, la simplicité !

Julien Ott
mai 20, 2020